Elle évite tous les villages entre Nice et La Turbie et offre des panoramas somptueux sur Nice, sur Cap Ferrat, le Cap Martin. Elle permet d'accéder à l'Observatoire de Nice, au vieux village de Roquebrune et son chateau médiéval ainsi qu'à La Turbie avec son Trophée Romain dédié à l'Empereur Auguste.
Cette route a eté construite sur ordre de Napoléon. (L'ancienne voie romaine, entre Cimiez et la Turbie, passait de l'autre côté de la colline, vers Laghet.) Le point culminant est à plus de 500m, peu après le célèbre Col d'Eze où arrive (arrivait) régulièrement la course cycliste Paris - Nice. Non loin de là, (marqué 3036 avenue des Diables Bleus sur la carte ci-dessous), Pical, endroit où le pape Pie VII venu couronner Napoléon a fait une halte sur sa route vers Notre Dame de Paris.
Au bas du boulevard de Bischoffsheim à Nice se trouve une plaque commémorant la première course de côte au monde, entre Nice et la Turbie, organisée le 31 juillet 1897 et qui empruntait la route que vous allez gravir. C'est de cet endroit que partaient les bolides. Quelques mètres après, deux plaques à droite de la route commémorent les deux pilotes morts dans ce premier virage, Bauer et Zborowski, l'un en 1900 et l'autre en 1903, lors d'éditions suivantes de la course. Bauer meurt au volant d'une Daimler. Le Consul austro-Hongrois, Emil Jellinek, d'origine juive, assiste au drame. Gros client de Daimler, il lui demande d'améliorer la sécurité de ses voitures en suivant un cahier des charges qu'il a fixé, notamment en baissant le centre de gravité des véhicules. Il accepte de financer la conception de la nouvelle voiture si elle porte le prénom de sa fille. Quelques mois plus tard, c'est toute la production de Daimler qui prend le nom de cette voiture, donnant naissance à une nouvelle marque. La fille de M. Jellinek s'appelait Mercedès.
Au carrefour du Col d'Eze vous avez à droite (en venant de Nice) une route qui rejoint Eze village sur la Moyenne Corniche. Juste en face, (donc à gauche) une petite route étroite monte encore (prendre à droite l'épingle à cheveux à la première bifurcation pour continuer à monter) et rejoint le Fort de la Revère à 700m d'altitude, au sommet du relief. Le panorama*** à 360° y est exceptionnel, avec Nice, la mer au Sud, la Côte Italienne, la Corse par beau temps et au Nord toutes les Alpes Maritimes jusqu'aux cimes du Mercantour. Il faut juste se déplacer un peu à pied pour voir les différents points de vue. Faites donc le détour, ça en vaut la peine. Le fort ne se visite pas. Dans la montée, quelques centaines de mètres avant le fort vous verrez sur votre gauche l'Astrorama, une ancienne annexe du fort reconvertie pour des animations sur l'astronomie. Juste avant d'arriver au parking, sur la droite, le centre des chiens guides d'aveugles dans d'anciennes annexes. La route est un cul-de-sac pour les voitures. Au delà du fort elle redescend sous forme d'une mauvaise piste qui rejoint la Grande Corniche 1km avant la Turbie. Redescendez simplement par là où vous êtes montés pour revenir sur la Grande Corniche. Ce sera plus simple.
A La Turbie, une route redescend sur Monaco Monte-Carlo, la Grande Corniche poursuit vers Roquebrune village et à gauche une route va vers Peille et permet de rejoindre les villages de l'arrière pays de Menton (Sainte Agnès). Très pittoresque, mais très étroite.
La route rejoint la basse Corniche peu avant le Cap Martin.
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