C'est l'un des casses les plus célèbres du XXème siècle, en France.

Le 17 juillet 1976, au terme de longs repérages et de longs préparatifs, une équipe conduite par Albert Spaggiari entre pour la dernière fois dans le tunnel où coule le Paillon, à la hauteur du Palais des Expositions, endroit où le lit de la rivière commence à être recouvert. (A l'époque, les constructions situées en amont sur le Paillon n'existent pas, tel le Lycée Apollinaire.)

Après avoir suivi la rivière sur près de 2 km dans le tunnel, ils arrivent sous la place Masséna.

De là, en utilisant les égouts et un tunnel de 8 mètres qu'ils ont creusé, ils entrent dans la salle des coffres de la Société Générale située au bas de l'avenue Jean Médecin. En deux jours (le week-end) ils ouvriront 317 des 4100 coffres de la salle, pour un butin estimé à 50 millions de francs de l'époque, une somme énorme : lingots d'or, bijoux, sacs de billets de banque... Leur "travail" sera interrompu par la montée des eaux qui risque de leur fermer la sortie.

Sur place, ils laissent une note scotchée sur un coffre : "Sans armes, sans violence et sans haine."

Arrêté par la police, Spaggiari s'évadera du Palais de Justice en sautant par la fenêtre lors d'un interrogatoire par le Juge d'Instruction. Sa cavale durera jusqu'à sa mort en 1989, à 57 ans, des suites d'un cancer.