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L'occupation italienne de Nice pendant la deuxième guerre mondiale fut durement ressentie par la population. Mais les Italiens ne pourchassèrent pas les Juifs et ne les livrèrent pas aux nazis. Au contraire, ils les protégèrent, refusant de procéder aux arrestations réclamées par Vichy et les Allemands. Ainsi, Nice devint peu à peu une terre d'asile pour cette population.

Lorsque les allemands envahirent les Alpes Maritimes à l'automne 1943, ils envoyèrent l'un des pires SS pour diriger la Gestapo locale et faire la chasse aux Juifs et aux Résistants : aloïs brünner.

C'est dans cet hotel situé à proximité de la gare et d'où les prisonniers pouvaient facilement être envoyés à Drancy puis à Auschwitz que ce bourreau installa ses quartiers. Ici, on tortura et on exécuta froidement. Pendant plusieurs mois, jusqu'à la libération de Nice, "l'Excelsior", tout comme la "Villa Trianon" fut synonyme de terreur et de mort. Parmi les milliers de victimes qui passèrent dans ces murs, citons Simone Veil.

Dans l'exécution de sa tâche brünner se heurte à la mauvaise volonté de la plus grande partie de la population niçoise. Le préfet Jean Chaigneau détruit les dossiers rassemblés par son prédecesseur dévoué à Pétain, le préfet Ribière, et va jusqu'à cacher des Juifs à la préfecture. L'archevèque de Nice, Mgr Paul Rémond, organise le sauvetage de nombreux enfants juifs dont les parents ont été arretés en les cachant dans des écoles catholiques. Jean Chaigneau, Résistant, sera arrêté et déporté.

Aujourd'hui l'hôtel a retrouvé sa vocation première : accueillir des visiteurs. Mais ses murs ont sans doute gardé des traces des horreurs qui s'y sont déroulées. Un simple monument a été installé en face de l'hotel pour perpétuer ce souvenir.

brünner, lui, est mort tranquillement en Syrie, protégé par le régime d'Hafez El Hassad qui a systématiquement refusé toutes les demandes d'extradition le concernant.

Auvare

L'autre grand lieu de rassemblement des Juifs de Nice est la caserne Auvare, une caserne de police et de gendarmerie, 28 rue de Roquebilliere. Plus d'un millier d'entre eux y furent parqués avant leur déportation. Cela se passa en 1942, avant l'occupation Italienne. Ces gens furent arrêtés par la police française sur ordre de Vichy.

Une thèse de doctorat très complète fait un point détaillé sur tous ces événements.

Pour en savoir plus sur Nice sous l'occupation, lisez cet article : Arcades de l'avenue J. Médecin

 

 

 

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